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L’infiltrométrie, c’est quoi ?
Comment est réalisé un test d’étanchéité à l’air ?

Le test consiste à mettre son bien en pression et/ou en dépression, grâce à une fausse porte soufflante.
Ce test permet d’identifier, de mesurer et de localiser les fuites d’air parasites (source d’inconfort et de surconsommation d’énergie), il permet également de mesurer le taux de renouvellement d’air dans le bâtiment.

La surpression et/ou dépression est provoquée à hauteur de 50 Pascals par l’aspiration du ventilateur qui simule une situation équivalente à un vent de 32 km/h sur toutes les parois du bâtiment.

La visualisation des flux d’air se fait grâce à 3 méthodes :

– l’utilisation d’une caméra thermique (idéalement une différence de 10°C est nécessaire entre intérieur / extérieur)
– l’utilisation d’un anémomètre mesure le flux d’air à l’emplacement de la fuite
– l’utilisation de fumée artificielle (fumigène, test en surpression ici à gauche) permet de localiser avec certitude l’endroit défaillant.

Photo à droite, en encadré rouge, une légère fuite de fumigène entre ouvrant et dormant est préjudiciable pour la performance énergétique. Une intervention sur les joints peut optimiser la performance.

L’intérêt de l’infiltrométrie :

Ces tests permettent :
– de détecter précisément les fuites d’air afin de faire réaliser la correction des défauts d’étanchéité,
– de remédier aux problèmes d’insonorisation dans les zones bruyantes (proximité des aéroports, des routes à fortes circulation, etc…..),

– de rendre étanche les bâtiments soumis à un risque technologique (proximité d’une zone Seveso…)
– d’obtenir le label BBC Effinergie, et autres labels Bâtiment Basse Consommation.

Avant le test final, un test d’étanchéité à l’air en cours de chantier est fortement conseillé :

Quels sont alors les avantages du test d’étanchéité à l’air intermédiaire (pré-test) ?

– ll permet le contrôle de la couche d’étanchéité à l’air avant la pose des parements intérieurs en vue de corrections. A ce stade les rectifications sont réalisables facilement.

Quelles sont les conditions requises pour réaliser le test d’étanchéité à l’air intermédiaire ?

Pour les bâtiments neufs :
* Etre hors d’air et hors d’eau,
* isolation posée plancher / élévation / plafond, pare vapeur également si prévu,
* ne pas avoir posé le revêtement final intérieur (sauf si placo-mur), mais traiter les liaisons,
* distribution intérieure réalisée (cloisons en place et séparation entre espace chauffé et non chauffé réalisé, etc..),
* si pare-vapeur posé, présence de contre lattage pour éviter l’arrachement en phase de dépression,
* plafond posé, mais si plafond tendu : présence de tuile d’aération.

Pour le test en fin de travaux le chantier doit être terminé, le plus proche de la livraison soit : prises et caches prises posées, porte(s) donnant sur un garage ou des combles installée et réglée, trappes d’accès combles ou pieds droits posées, aucun trou non rebouché dans le Placoplatre, bouches d’extraction et entrée d’air posées, WC installé, si présence d’un étage, l’escalier doit être posé, isolation posée en combles, conduit de fumée obturé, si hotte cuisine, présence d’un clapet ou d’un coffrage.

Pour les rénovations :
Avant la réalisation des travaux, afin d’identifier les zones perméables.
Puis après la réalisation des travaux, afin de vérifier la mise en oeuvre préconisée et l’efficacité du traitement des défauts.

Points sensibles à traiter dès la conception :

Dans le cadre des exigences de la marque effinergie®, et afin d’assurer une parfaite neutralité des mesures de perméabilité à l’air, l’opérateur réalisant les tests d’étanchéités doit appartenir à une société indépendante du constructeur de l’opération, du bureau d’études thermiques et des industriels fournissant les équipements de l’opération.