Des propositions pour revaloriser le métier de diagnostiqueur immobilier.
La Fédération du diagnostic du Bâti vient de publier un état des lieux préliminaire de la profession du diagnostic technique et des ses missions. Elle fait un point sur les faiblesses de la filière, et apporte plusieurs pistes de réflexions afin de la revaloriser. Détails :
Ainsi, la Fédération du diagnostic du Bâti (Fneci) a publié un bilan de la profession à l’heure où le ministère de l’Ecologie engage des réflexions pour régir le diagnostic de performance énergétique (DPE). D’une part, elle propose des pistes pour améliorer le dispositif global de diagnostic technique immobilier ; d’autre part, des suggestions pour assurer la viabilité et le développement de la profession.
Améliorer le dispositif
Avant tout, il s’agira de mettre en cohérence les diagnostics, ce qui constituera « une garantie d’efficacité et un préalable à la maîtrise du dispositif ». Ensuite, un cadre des conditions d’intervention des diagnostiqueurs devra s’imposer. A ce titre, la Fneci propose la mise en place d’outils de base tels que la carte professionnelle, l’ordre de mission, ainsi qu’une évolution de la base de données des diagnostiqueurs certifiés à destination des consommateurs et de tous les acteurs concernés. Autre priorité justement, le consommateur qui se doit d’être mieux informé : « L’inclusion dans le corps du mandat de l’intermédiaire immobilier d’une fiche de présentation des diagnostics et du rôle de l’intermédiaire dans leur réalisation favoriserait l’appropriation de cette démarche par les acteurs concernés », souligne la Fneci. Qui recommande également la mise en place d’une fiche récapitulative du DDT pour faciliter l’accès à l’information du consommateur.
Concernant le diagnostiqueur lui-même, la question de la formation se révèle cruciale. En effet, « la nature même des missions en fait un métier de généraliste plutôt que de spécialiste », indique la Fneci. Elle préconise donc de « placer en prérequis aux certifications un cursus de formation court, plus approfondi que les formations existantes, constituant le socle de connaissances indispensables sur le système constructif ». En outre, pour garantir l’efficacité du dispositif de certification et de surveillance, la fédération suggère un « renforcement du cadre imposé par le Cofrac aux organismes de certification » afin notamment d’interdire la vente conjointe de formation + certification. Enfin, elle souhaite la mise en place d’un groupe d’étude dans le cadre du Plan Bâtiment du Grenelle qui permettrait aux professionnels de remonter les informations requises sur les différents diagnostics plus facilement et offrirait aux instances publiques concernées l’accès permanent à une information complète.
Pour une profession viable et en développement
Pour mettre en place les conditions de viabilité et de développement de la profession, il faut avant tout lui donner un positionnement juste. Elle manque en effet de visibilité, non pas sur sa pérennité, grâce à la réglementation, mais sur son avenir. Ainsi, il faudra également la sortir de son rôle passif afin d’en faire une force de proposition et de discussion vis-à-vis des pouvoirs publics notamment. Enfin, professionnels et consommateurs restent dans l’attente d’une profession qui exerce en toute indépendance.
Passée d’activité secondaire au statut de métier à part entière, la profession de diagnostiqueur ne devra sa viabilité qu’à sa capacité à devenir une véritable profession, positionnée, structurée et outillée. La Fneci réitère, en conclusion, son souhait de constituer un groupe de travail dans le cadre du Plan Bâtiment Grenelle.