Principe de fonctionnement :
Le principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation est assez simple. Si comme tout type de chaudière, celle-ci produit de la chaleur en brûlant un combustible, elle en tire profit de manière plus efficace en refroidissant les gaz de combustion via un échangeur de chaleur spécifique au sein duquel ceux-ci se croisent avec l’eau de retour. Grâce à ce principe de fonctionnement, il est possible en toutes circonstances de récupérer 2 à 3 % de plus de la chaleur sensible des gaz de combustion (qui, à défaut, disparaît via la cheminée). Le rendement d’une chaudière à condensation sera par conséquent toujours supérieur à celui d’une chaudière standard ou à basse température et ce, même en l’absence de condensation.
Pour optimaliser le fonctionnement d’une chaudière à condensation, il est en d’autres termes essentiel que :
– la température de l’eau de retour soit la plus basse possible de façon à permettre un refroidissement accru des gaz de combustion. Pour ce faire, la chaudière doit de préférence être reliée à un système d’émission de chaleur fonctionnant à basse, voire très basse température (chauffage par le sol, murs chauffants, …)
– la température de l’eau de retour soit plus basse que le point de rosée des gaz de combustion pour effectivement atteindre la condensation.
Le processus de condensation peut également être facilité en relevant le point de rosée des gaz de combustion. A cette fin, il faut régler le brûleur de manière à ce que la combustion se produise avec un excès d’air minimal pour une teneur en CO2 maximale.
Un rendement supérieur à 100 %
Etant donné qu’auparavant il n’était pas question de condensation des gaz de combustion (vu les risques de corrosion), le rendement maximal (100 %) des chaudières ne pouvait en théorie être atteint que si la totalité de la chaleur sensible produite par la combustion était récupérée. Cette façon de déterminer le rendement (sur la base du pouvoir calorifique inférieur du combustible) perdurant encore aujourd’hui, le rendement maximal des chaudières à condensation peut dépasser les 100 %, sachant que ces dernières récupèrent également la chaleur latente.
Ainsi, certaines chaudières au gaz affichent un rendement de 108 % par rapport au pouvoir calorifique inférieur, ce qui correspond en fait à un rendement de 97,4 % par rapport au pouvoir calorifique supérieur.
En raison de leur meilleure performance énergétique, les chaudières à condensation devraient toujours avoir la préférence, même lorsqu’il s’agit de remplacer une chaudière existante reliée à une installation fonctionnant à haute température (80/60 °C, p. ex.).
Crédit d’impôt en faveur du développement durable et des économies d’énergie :
Les chaudières à condensation sont celles dans lesquelles, à certaines températures de fonctionnement, la vapeur contenue dans les produits de combustion est partiellement condensée afin d’utiliser la chaleur latente de cette vapeur d’eau pour les besoins du chauffage.
Auparavant, seules les chaudières utilisant des combustibles gazeux pouvaient bénéficier du crédit d’impôt. Cette restriction est supprimée ; les chaudières au fioul entrent désormais dans le champ d’application de l’avantage fiscal.
– Logements concernés
Les travaux doivent être exécutés dans un logement qui doit constituer l’habitation principale du contribuable et être achevé depuis plus de deux ans.
– Base et taux du crédit d’impôt
La base du crédit d’impôt est constitué par le coût d’acquisition de l’équipement toutes taxes comprises. Le coût de la main d’œuvre correspondant à l’installation ou au remplacement de l’équipement ne doit pas être pris en compte.
Le taux du crédit d’impôt est fixé à 25% pour cette catégorie d’équipement. Le taux du crédit d’impôt peut être porté à 40% dés lors que les dépenses concernent un logement achevé avant le 1er janvier 1977 et que les équipements sont installés au plus tard le 31 décembre de la deuxième année qui suit la date d’acquisition du logement.