L’année 2012 marque un tournant de la pollution affectant nos maisons et autres lieux clos.
Depuis plusieurs années l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur alerte sur la présence de produits nocifs dans l’atmosphère des logements.
Dix Polluants recensés :
Des substances dégagées par le chauffage, les meubles, les sols, les produits d’entretien, les cloisons ou les peintures, et qui se retrouvent dans l’air que nous respirons, entraînent rhumes, allergies et conjonctivites. Cette pollution est d’autant plus problématique que nous passons plus de 90 % de notre temps dans des espaces confinés…
Désormais les consommateurs auront les moyens d’agir pour limiter eux-mêmes cette pollution. Depuis le 1er janvier, en effet, les nouveaux matériaux de construction et de décoration tels que peintures, colles, isolants et revêtements, doivent porter une étiquette affichant leur nocivité.
Elle indique le niveau d’émission de dix des polluants les plus néfastes – des composés organiques volatils comme le formaIdéhyde, l’acétaldéhyde ou encore le toluène à l’aide d’une note qui va de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
Dommage toutefois que ces notes soient données par les fabricants eux-mêmes… Seront-elles rigoureuses? Les associations de consommateur seront vigilantes.
En 1982, l’OMS reconnaît le syndrome du bâti ment malsain.
En France, la création de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur a lieue n2001.
En 2004, elle est suivie d’un premier plan national français « santé environnement », puis d’un second lancé en 2009.
Enfin, depuis janvier 2012, les matériaux doivent porter une étiquette précisant leur niveau d’émission de dix polluants.
L’air intérieur est 5 à 10 fois plus élevé qu’à l’extérieur :
Déjà nettement plus pollué que l’air extérieur, l’air intérieur pourrait encore voir sa qualité se dégrader, notamment dans les logements neufs, avec la nouvelle réglementation thermique des bâtiments 2012 (Réglementation Thermique RT 2012). Pour garantir une plus grande efficacité énergétique, les logements devront désormais satisfaire à des normes d’étanchéité plus strictes, alors que le renouvellement de l’air est déjà insuffisant, à cause du manque d’aération et de systèmes de ventilation mal entretenus ou peu efficaces. Notre santé pourrait bien être la grande perdante suite à ce besoin d’économie d’énergie.
A moins d’imposer des normes plus sévères pour l’aération des logements.
En attendant, un geste simple : pensez à ouvrir les fenêtres dans chaque pièce au moins dix minutes par jour, même en hiver.