Entretien des cuves, obligations réglementaires :
L’arrêté du 22 juin 1998 distingue deux hypothèses : les réservoirs et équipements déjà exploités à la date de publication de l’arrêté et les nouvelles installations.
Par exemple, les canalisations enterrées doivent être à pente descendante vers les réservoirs, les opérations de remplissage doivent être contrôlées par un dispositif de sécurité qui interrompt automatiquement le remplissage du réservoir lorsque le niveau maximal d’utilisation est atteint. Autres dispositions : chaque réservoir doit être équipé d’un dispositif permettant de connaître à tout moment le volume du liquide contenu. Ou encore : les parois des réservoirs doivent être situées « à une distance horizontale minimale de deux mètres des limites de propriété ainsi que des fondations de tout local présent dans l’installation» . Pour les réservoirs et équipements préexistants à l’arrêté, le texte prévoit une mise à jour progressive des sites jusqu’à respecter les obligations qui incombent aux nouvelles installations.
Les exploitants de cuves à simple enveloppe ont jusqu’au 31 décembre 2010 pour remplacer ou transformer ces cuves. D’ici là, des contrôles et test sont obligatoires : « les réservoirs simple enveloppe en contact avec le sol doivent subir un contrôle d’étanchéité tous les cinq ans par un organisme agréé », précise l’article 13 de l’arrêté qui prévoit également qu’« un dégazage et un nettoyage du réservoir sont effectués avant ce contrôle d’étanchéité ». En termes de calendrier, « le premier contrôle d’étanchéité est effectué au plus tard quinze ans après la date de première mise en service du réservoir ». Les tests relatifs aux canalisations entre les réservoirs « doivent subir un contrôle d’étanchéité tous les dix ans ». La mise à jour est obligatoire en cas de fuite. L’article 17 de l’arrêté prévoit ainsi que « si une fuite est détectée sur un réservoir ou sur une canalisation, l’exploitation de la partie défaillante de l’installation ne peut reprendre que lorsque celle-ci satisfera aux objectifs des articles 5, 6 et 7 » qui rappellent les principes de double paroi et mesures équivalentes. Enfin quand l’exploitation cesse, « les réservoirs doivent être dégazés et nettoyés avant d’être retirés ou à défaut neutralisés par un solide physique inerte. Le produit utilisé pour la neutralisation doit recouvrir toute la surface de la paroi interne du réservoir et posséder à terme une résistance suffisante pour empêcher l’affaissement du sol en surface. ».
L’arrêté d’autorisation d’exploitation peut également contenir d’autres prescriptions à ce sujet. De leur installation à la fin de leur exploitation, les cuves de carburants doivent donc être une préoccupation régulière pour l’exploitant d’une station-service.
Quelques conseils :
Pas de mélange
Ne mélangez pas les huiles moteurs usagées avec d’autres liquides, vous risquez d’introduire des produits toxiques ou difficiles à éliminer. Ceci peut compromettre leur recyclage.Bien stocker
Les huiles doivent être stockées «dans des conditions de séparation satisfaisantes évitant notamment les mélanges avec l’eau ou tout autre déchet non huileux» (décret du 21 novembre 1979).
Jamais de solvants ou de carburants avec les huiles usagées.
L’équivalent d’un verre peut faire exploser une cuve (plusieurs cas en une année).
• Cuve enterrée à double paroi avec détecteur de fuite,
• Cuve aérienne sur bac de rétention réglementaire.
Si elle est à l’extérieur, protéger la cuve des infiltrations d’eau de pluie. Les cuves doivent être facilement accessibles aux utilisateurs et aux véhicules de ramassage.
Le bon d’enlèvement, preuve du ramassage.
Le ramasseur vous remet un bon d’enlèvement à conserver au moins 3 ans.
Ce bon vous permet de justifier auprès de l’Administration (DRIRE, Douanes…) de la collecte de vos huiles conformément à la réglementation en vigueur.
Le ramasseur procède à un double échantillonnage de votre cuve.
Vous devez conserver pendant au moins 12 mois le flacon qu’il vous remet. Cet échantillonnage a pour objectif de retrouver l’origine d’un lot d’huile usagée non conforme (présence d’eau ou de produits indésirables tels que liquides de refroidissement, solvants…).
Tout abandon (définitif ou provisoire) d’un réservoir doit faire l’objet de dispositions conduisant à éviter tout risque de formation de vapeurs :
– vidange, dégazage et nettoyage ;
– comblement du réservoir (le produit utilisé pour la neutralisation doit recouvrir toute la surface de la paroi interne du réservoir) ;
– ou retrait de celui-ci.