Les diverses et principales origines de la pollution des sols
La pollution des sols a des origines aussi diverses que variées. En effet, on peut rencontrer des sols pollués par des dépôts sauvages de déchets de toutes natures, par des activités militaires ou de guerre, par des effets de la radioactivité, par des sources naturelles comme le radon… Mais il apparaît que les pollutions les plus fréquentes et marquées sont d’origine industrielle ou agricole.
La pollution d’origine industrielle
Depuis plus de deux siècles de notre histoire, l’industrie a généré une très importante pollution essentiellement localisée, à l’époque, à la périphérie des villes, désormais en site urbain. De nombreux et importants types d’activités industrielles, telles que la métallurgie, les charbonnages, l’industrie minière, l’industrie chimique, ont contribué à la pollution actuelle des sols. De façons diverses et variées, ces activités ont injecté dans le sol des quantités incalculables de produits toxiques, donc dangereux pour l’homme et les animaux.
La pollution d’origine agricole
Il est plus courant de parler de pollution industrielle que de pollution agricole ; toutefois, cette dernière est loin d’être négligeable. En effet, la pollution agricole, par les divers nitrates, phosphates, engrais chimiques, effluents d’élevages ou agroalimentaires et les produits phytosanitaires, « impacte » largement, en matière de pollution, les eaux superficielles et souterraines.
Ces diverses pollutions interdisent souvent l’utilisation de l’eau à la consommation courante, tant pour l’homme que pour les animaux. Par ailleurs, les divers fertilisants, nitrates et phosphates utilisés dans l’agriculture concourent à l’eutrophisation, c’est-à-dire à la prolifération des algues.
Cette dernière contrarie particulièrement l’activité de la pisciculture et de la conchyliculture et concourt à la dégradation générale de l’environnement.
Les pollutions diffuses, liées à l’utilisation intensive des fertilisants et des produits de traitement des cultures des champs, concernent des millions d’hectares de terrains agricoles. Les statistiques annoncent que les quantités d’engrais azotés chimiques se montent à 90 kg/hectare/an auxquels s’ajoutent les 50 kg/hectare/an provenant des effluents d’élevage. Pour leur part, les quantités de phosphore répandues dans les exploitations agricoles sont de l’ordre de 30 kg/hectare/an dont 60 % sont d’origine chimique. On sait que les phosphores issus des engrais de ferme sont concentrés
dans les zones d’élevage intensif où les teneurs en cette matière sont déjà importantes.
Pour ce qui concerne les produits phytosanitaires, un rapport de l’an 2000 affirme une préoccupation croissante de leur présence dans les sols.
En matière de pollution agricole, une centaine de molécules sont répertoriées à des teneurs et des fréquences variables ; toutefois, seule une dizaine d’entre elles, dont essentiellement les herbicides de la famille des triazines, sont génératrices de pollution.
Pollution industrielle / Pollution agricole conclusion
L’on sait que la pollution du sol est en partie due à la réinjection des eaux souillées en nappe phréatique ; les estimations et simulations établies affichent que 25 % des rejets de polluants dans l’eau sont d’origine agricole, 25 % d’origine industrielle et les derniers 50 % d’origine domestique.
On constate que ces pollutions touchent prioritairement les eaux de surface, les eaux côtières et de fleuves et rivières, mais également les eaux souterraines pourtant censées être mieux protégées.